1-Du Puy en Velay à Figeac

 

du Puy en Velay à Figeac



1er août 2006:

              Ca y est tout est prêt. Depuis 3 mois que j'ai commencé. Toutes les réservations sont faites. Pas trop de place à l'imprévu pour cette première partie de la via Podiensis. En décidant de partir à quatre au début du mois d'août, c'est vrai qu'on ne pouvait pas faire autrement surtout sur ce début de parcours.Enfin les billets de train sont dans la poche, demain départ de la gare de Voiron à 8h 21.Il y a longtemps que l'envie de faire ce morceau du chemin me trottait par l'esprit, mais il faut se décider et je n'ai pas le courage ni vraiment l'envie de partir seule, comme l'a fait Guy, mon mari l'année dernière. 59 jours pour faire les 1880 kilomètres qui séparent notre maison de Saint Jacques de Compostelle! Il faut le faire! Madeleine a décidé de se joindre à moi, nous nous connaissons depuis 4 ans, mais depuis l'année dernière, nous avons fait quelques petits voyages ensemble. De plus tous les mardis nous marchons dans notre belle région, la Chartreuse, le Vercors, Belledonne et l'Oisans. Annie, mon amie et ex-collègue de travail est du voyage aussi, nous en avions déjà parlé ensemble mais il fallait attendre sa retraite!!! Et le quatrième mousquetaire Marie-thé, comparse de Madeleine au cours d'aquarelle! Jusqu'au dernier moment Marie-thé n'était pas sure de partir, difficile de se décider pour elle, mais voilà nous avons pris son billet et sa décision est prise, elle sera des notre.

Mercredi 2 août 2006



               Après une nuit bien courte, ça y est il est 6h30. Rendez-vous chez Madeleine, je suis en retard, ça ne m'arrive jamais, nous rejoignons Annie qui a fait le détour par la Murette pour prendre Marie-thé, Nous n'attendrons pas trop longtemps à la gare de Voiron, Guy m'a regardé partir avec envie, il serait bien parti à ma place!! Cinq heures de train pour rejoindre Le Puy en Velay, 2 changements + l'attente des correspondances. A Lyon l'attente est raccourcie, le train avait du retard, prochaine étape Saint-Etienne Chateaucreux. Une heure d'attente, le temps de prendre un petit casse-croûte et puis ça y est le dernier train, le trajet est long,  enfin la gare du Puy, il fait frais et il y a du vent mais le ciel est dégagé, où est passée la canicule. On nous a assez dit que nous étions folle de partir début Août, avec cette chaleur mais c'est tout juste si on sort pas la polaire!! Intra-muros il fait meilleur, moins de vent et le soleil nous réchauffe un peu. Il faut attendre 16h30, l'ouverture de l'accueil Saint-Georges pour poser les sacs à dos. Pas facile de faire du tourisme avec 8 kg sur le dos! Et encore je suis le poids plume, Annie porte 9 kg, Madeleine et Marie-Thé plus de 11 kg. Je crois que j'ai fait fort mais mon sac à vide est léger, et je n'ai pris qu'un bâton de marche. Enfin c'est l'heure, on a eu le temps de visiter l'église et l'office du tourisme pour le premier tampon. Nous prenons nos quartiers, à l'accueil c'est désert la secrétaire sera la seule personne sympathique que nous rencontrerons ici. Pour notre première nuit une chambre pour deux et les sanitaires à un kilomètre au fond du couloir, 3 portes grinçantes à passer bravo pour la nuit je me lève toujours plusieurs fois, tant pis on verra bien. Les locaux sont immenses et très impressionnants. Une douche et vite une visite à la vierge rouge qui s'impose, je suis née à 30 km d'ici, il y a 55 ans et je n'y suis jamais montée!  Au guichet, évidemment Madeleine râle, quoi pas de tarif sénior, c'est impensable, nous rions beaucoup, moi de toute façon se sera toujours plein pot même pour le train trop jeune!! ensuite direction la cathédrale, à la poursuite du fameux tampon rouge, Madeleine et les trois dames devant moi le reçoive sans problème et quand c'est mon tour, la préposée à envie de changer et j'ai le tampon de la cathédrale en noir, tant pis, Puis lèche-vitrine, pas de shopping les sacs sont pleins, nous admirons les dentellières, il y en a même des jeunes!! La valse des fuseaux nous émerveille!  Puis une dame reconnaît en nous des « pèlerines » et nous convie au pot de l'amitié à l'accueil Saint-Jacques, Ce sont d'anciennes pèlerines qui accueillent, on nous propose un kir et nous bavardons agréablement!  Des pèlerins s'arrêtent pour acheter leur crédenciale, pour prendre des renseignements et chercher un lieu ou passer la nuit, sans réservation il ne reste que l'hôtel. Une jeune fille seule se présente elle s'appelle Pome et vient de Paris, elle espère aller jusqu'à Saint-Jacques en une fois. A 19h nous sommes de retour à l'accueil, dans la salle à manger il n'y a qu'une dizaine de personnes et tout semble désert, peut-être qu'ils ne reçoivent que sur réservation. Le potage de légume est délicieux, mais la suite du repas est plutôt frugale,  une petite part de pizza un peu calcinée, avec une tranche de saucisson rajoutée par la cuisinière pour se faire pardonner, un morceau de fromage même pas de la région et un fruit. Un peu léger pour le lendemain, heureusement nous ne faisons que 17 km pour notre première étape!


Jeudi 3 août 2006, Le Puy en Velay-Montbonnet, 17km


   

               6 heures du mat' j'ai des frissons, j'ai parcouru 3 km de couloir cette nuit et les collègues presque autant.  Petit déjeuner simple mais suffisant à mon goût, le café est comme je l'aime pas trop fort, pas question de traîner, la messe de bénédiction des pèlerins est à 7 heure. Pas question de la manquer. Le prêtre est d'une langueur monotone, heureusement que les petites soeurs sont là avec leur voix claire et fraîche. Ca y est avec notre petite médaille en poche nous prenons enfin le départ, il est 8 h pile. A peine sorti de la ville ça grimpe dur pour nous!!  Puis nous trouvons enfin un joli chemin comme dans les reportages , on y est, on rencontre beaucoup de pèlerins au début on se dit et redit bonjour puis on se reconnaît et on se sourit et on se salue plus simplement. Je pars devant, pas envie de parler, je profite de l'instant, je suis déjà chez moi comme chaque fois que je passe par Le Puy en voiture. Sur le bord du chemin une jeune fille nous offre du café, du thé, des boissons fraîches dans un hameau perdu, une petite boîte, on met ce qu'on veut!  Du soleil pour notre première pause de midi, Marie-thé a déjà du linge à faire sécher. Nous nous apercevrons par la suite qu'elle a une âme de lavandière!  La première petite chapelle St Roch du chemin, il y en aura beaucoup d'autres.


                Puis c'est Montbonnet, il y a du vent nous enfilons la polaire sans nous poser trop de question, le gîte n'est pas ouvert, il n'est que 14h30, et il ouvre à 15h30 ,un hameau ravitaillé par les corbeaux, heureusement ce soir on a pris la demie-pension, pas de possibilité de faire des courses pour demain midi, mais on sera à Saint-Privat avant midi donc pas de soucis. Il y a bien un café mais les copines ont pas l'air décidé, on se plaque derrière un muret, à l'abri du vent puis nous nous réfugions dans l'abri bus. A 15h30, nous sommes les premières au gîte l' Escole, l'hôtesse est charmante et son mari qui nous fera la cuisine est très sympathique aussi. Nous nous installons dans une chambre de quatre, pas de dortoir pour nous ce soir, le luxe. Une petite lessive, c'est encore Marie-thé qui gagne!  Nous commençons à avoir la fringale même Madeleine qui grignote pourtant toutes les demi-heure. Quelques pages d'écriture pour Annie et moi et c'est l'heure du repas, nous sommes une dizaine à le partager, allemands français et espagnols. Pome est là mais elle mange toute seule dans son coin!  Dommage, nous ne la reverrons pas de la soirée. Le repas est délicieux et nous raclons le fond des plats. Après il faut faire la vaisselle, mais on se bouscule le coin cuisine est étroit. Tout se fait dans la bonne humeur et en deux temps trois mouvements. Madeleine et Marie-thé se mettent au lit, nous traînons devant un bol de tisane fumant. Nous taillons une petite bavette avec notre hôtesse et un couple de randonneurs parisien qui fait le tour du Puy et une partie du chemin Stevenson jusque Alès. Premiers inconnus que nous ne reverrons pas. On se lèvera encore cette nuit.

Vendredi 4 août, Montbonnet- Monistrol d'Allier 14 km

 

                Nuit agitée et courte pour Annie et moi, je suis battue, elle dort moins que moi et se lève autant. A 5h30 nous n'y tenons plus et nous allons discrètement préparer notre petit déjeuner. Nous nous régalons de confitures maison, nous avions décider de partir le plus tard possible mais à 8 h nous sommes toutes prêtes!  Il fait froid, il fait gris, il bruine nous enfilons même les ponchos dommage c'est sauvage et beau mais un peu triste sous cette luminosité blafarde.  Nous marchons d'un bon pas,  le chemin est facile et la fraîcheur nous pousse  en avant, enfin le soleil arrive à percer et tout est plus agréable, c'est bien balisé, on a l'impression que rien ne peut nous arriver. Après le hameau du Chier, j'ai pensé à toi Bénédicte, nous nous sommes trompées, pas vu les balises et nous entamons une descente rapide et caillouteuse, Madeleine n'aime pas ça, ses plantes de pieds chauffent. Au lieu d'arriver à St Privat nous nous trouvons sur une route départementale. Pour cette fois notre sens de l'orientation inexistant ne nous induit pas en erreur et à la première borne nous sommes sur la d40 à un km en dessous de st Privat!!  A St-Privat c'est le rassemblement des pèlerins,boulangerie et boucherie sont prises d'assaut. Et on remonte sur Rochegude, le soleil est au rendez-vous, et le temps est idéal pour marcher! Rochegude, quel joli petit village fleuri et bien entretenu sa petite chapelle et sa vielle tour. Je la connaissais bien mais je ne la voyais que de Monistrol!


          Pome arrive pendant que nous faisons notre petite sieste, Marie-thé a sorti son carnet de croquis et se lance. Nous faisons un peu plus connaissance avec Pome elle est dessinatrice de bd depuis un an et demi et à déjà publié un album « chroniques d'un pigeon parisien » à se procurer en rentrant.   Il est 13h 30 et le vent a ramené les nuages dommage!!  On se remet en route, une belle descente nous attends des rochers, des cailloux, Marie thé chute mais sur les fesses sans gravité. Nous débouchons sur la route de Praclaux, juste devant la maison où j'ai vécue les cinq premières années de mon existence, tout est à l'abandon, par l'entrebaillement des fenêtres je reconnais l'appartement, la cuisine, la chambre de mes parents où mon père est décédé, l'alcôve où nous dormions ma soeur, mon frère et moi, la seule chose dont je me souvienne c'est que la propriétaire était surnommée la chouette! Puis c'est l'école toujours à la même place avec sa cour de récréation en surplomb sur l'Allier. J'avais la frousse, d'ailleurs j'ai toujours le vertige. Peut-être que ça vient de là!  Le gîte de la tsabone, cette petite baraque à roulette que les bergers emmenait avec eux est gare devant le gîte, nous sommes très bien accueilli bien qu'il soit encore tôt, ce soir nous partagerons la chambre avec un couple d'allemand déjà rencontré à Montbonnet, ils voyagent avec deux suisses qui terminent à Monistrol ce soir ils ont fait une partie du chemin Genève- Le Puy ensemble et ont l'air de bien s'amuser. Une douche et je traîne Annie au cimetière , il est un peu plus haut que le gîte. Plus aucune trace de mes grands-parents ni de mes oncles, pas de caveaux,  pas de pierres tombales, le dernier oncle que j'avais ici est décédé au printemps de cette année, mais je n'avais plus de contact avec lui depuis des années, ma tante l'a fait incinéré et a emmené ses cendres dans le midi où elle vit depuis toujours. Nous récupérons Madeleine et Marie-thé en descendant. Le petit café où je suis née n'existe plus depuis longtemps, je n'en ai aucun souvenir, il est transformé en maison d'habitation. Une soudaine tristesse m'envahit, plus personne ne me connaît dans ce village qui me paraît pourtant si familier, et je me sens toujours chez moi. Demain la montée sur Escluzel et toujours les souvenirs. Mais il faut songer à rentrer c'est l'heure du repas, l'ambiance est chaude, saucisses et lentilles sont au menu, notre ami allemand n'aime pas les lentilles et depuis Le Puy c'est la troisième fois qu'il en a au repas. Annie et moi nous attardons un peu devant le rituel de la tisane. Nous laissons nos quatre amis c'est leur dernière soirée ensemble. Une nuit presque normale pour moi la fatigue commence à se faire sentir et je dors un peu mieux. Annie a accepté les boules de Marie-thé pour un essai, le seul homme de la chambre ronfle!! Au milieu de la nuit la jeune femme allemande se met à parler en allemand et Madeleine en espagnol une nuit européenne!

Samedi 5 août 2006 de Monistrol à Saugues 13km



                 Départ à 8h comme tous les jours, aujourd'hui pas de risque d'erreur,je connais le trajet par coeur.Ma grand-mère maternelle habitait à Escluzel et jusqu'à l'âge de 14 ans j'y ai passé un mois tous les étés.


                     La montée devant la chapelle de la Madeleine me paraissait insurmontable,maintenant ça me paraît si facile et c'est si court, le hameau d'Escluzel est inchangé.


                    Il y a même plus de maison qu'avant, les hollandais et les anglais se sont entichés de ce petit coin au bout du monde, la route ne va pas plus loin. Je suis agréablement surprise de voir qu'ils ont vraiment respecté le style.


               L a maison de ma grand-mère est fermée comme chaque fois que j'y suis venue, Je glisse un oeil par la porte vitrée et je me rends compte que pas grand chose n'a changé à l'intérieur, je n'avais jamais osé! Une petite photo devant le lilas, il me semble voir ma grand-mère accroupie devant entrain de laver du linge dans une bassine. Eh! Oui il y avait encore le lavoir et il servait, ça ne me paraît pourtant pas si loin, mais il y a déjà 40 ans. Le temps passe. Nanou, le fils de la « Marinou » vient voir ce que l'on fait, il ne se rappelle pas de moi. Pourtant on s'est connu il y a longtemps. On bavarde un moment, pendant ce temps Madeleine croque la maison de ma grand-mère.

               Puis il faut repartir, le lavoir, la fontaine, l'eau n'est plus potable... le portique pour ferrer les boeufs qui nous servait de balançoire. Je quitte tout ça, peut-être que je n'y reviendrais pas, qui sait!!  Ca me fait tout drôle. Un morceau de route et très vite on grimpe dans la forêt, c'est agréable, on traverse la route, de nouveau la forêt jusque Monlaure. Je me retourne Monistrol et Escluzel paraissent loin derrière.

              Je continue d'avancer mais j'aurais envie de continuer à regarder en arrière. La pause de midi aux Vernet, juste avant Rognac, dans l'autre sens la route mène à Ombret, le hameau où vivait ma famille paternelle, il me reste une tante que je n'irais pas voir!!  Il fait frais et la pause déjeuner est écourtée, on a l'impression qu'il va pleuvoir. Heureusement à Rognac, juste derrière la maison du parrain de ma soeur inhabitée, une villageoise propose un café pour un euro. Une aubaine dans ce coin!!  Elle propose aussi de la tarte à la myrtille mais nos estomacs sont pleins. Jusqu'à Saugues le parcours est jalonné de sculptures faites par les ateliers de la Bruyère!  Puis la reproduction de la bête, que je n'aime pas, au dessus la vierge qui protège les sauguains. La descente sur Saugues, un peu de bitume, mais ce n'est pas long. Pour demain il nous faut le repas du soir, c'est moi qui choisit, un pain à la boulangerie Sabatier,  tant pis il sera lourd dans le sac mais il vaut le détour, la boucherie pour le saucisson maison, et le fromage du coin, j'ai des exigences mais les copines ne m'en tiennent pas rigueur, elle étaient prévenues... Une visite au cimetière, là aussi impossible de retrouver le caveau familial, mais j'ai l'habitude une fois sur deux je me perds. Une petite visite au diorama, la curiosité de Saugues, il raconte l'histoire de Saint-Bénilde le curé bienfaiteur de Saugues. Là encore une découverte je connaissais pas..Une petite visite à l'église pour voir la Châsse contenant les restes de Saint Bénilde volée il y a quelques années et retrouvée 8 ans plus tard dans les eaux de Biarritz, un miracle. Un oeil attendri sur un mariage, c'est samedi. La semaine dernière c'est moi qui entrait dans l'église de Dômont (95) au bras de mon fils.

              Heureuse surprise, notre chambre se trouve dans la maison de Saint Bénilde, charme et austérité. Un bon repas à l'accueil de la Margeride. Nous faisons la connaissance d'un couple d' isérois, la femme souffre de douleur à l'aine, nous y allons toutes de notre diagnostic, Annie et moi évidemment nous prônons la prudence. Madeleine propose sa boisson énergisante. Demain 20km pour nous rendre au sauvage. Pour moi une page sera tournée sur les souvenirs, je vais vraiment découvrir le chemin!!

Dimanche 6 août 2006 Saugues – Le sauvage 20km

               8h départ de Saugues, mon sac est bien lourd et je n'ai pas une forme olympique, je suis moulue, pourtant je me shoote à l'ibuprofène et à l'arnica. Il y a un épais brouillard et le fond de l'air est humide. Nous trouvons très vite un chemin très agréable, petit à petit le temps se lève, une étape facile au début, heureusement car j'ai mal au dos et aux cuisses. Le couple isérois nous passe devant, ça à l'air d'aller pour madame, la potion de Madeleine et le voltarène ont fait des miracles!

             On se goinfre de framboises et déjà les premières mures pointent le bout de leur nez, C'est bon, c'est frais. Avec Annie on traîne, Madeleine et Marie-thé filent devant. Les 9 premiers kilomètres sont vite parcourus!


               La tour penchée de la Clause, la Source soi-disant miraculeuse Saint-Pierre, il faut se mettre à genou, rentrer la tête dans le trou pour pouvoir toucher l'eau, l'occasion de prendre le postérieur des filles en photo, inoubliable! Au détour d'un chemin un oasis de verdure, des ruisseaux des petits ponts c'est sauvage et beau on resterait bien un peu avec Annie . Mais les copines sont devant. Dommage!!

                   Nous grimpons dans les bois, puis nous débouchons sur la route, pas marrant et c'est long, on est crevées!! C'est où le sauvage? Aucune indication,et puis ça y est nous l'apercevons, oui nous savions qu'il était hors chemin mais qu'ils nous paraissent longs ces deux derniers kilomètre. On a l'impression qu'il s'éloigne au fur et à mesure que nous avançons! Puis enfin nous posons nos sacs!


                   Pas décevant le gîte! L'accueil est chaleureux et la patronne fait même à manger cette année, nous aurions pu éviter des kilos dans le sac, apparemment depuis l'année dernière il y a eu du changement, pas de dortoir mais des chambres, lave-linge, sèche-linge, lave vaisselle, une cuisine très bien équipée et des locaux tout neuf! Ce soir c'est lessive pour tous, d'autant plus qu' Annie à transporté le fromage et que ses affaires sont imprégnées!! Nous sommes dans le gîte 2 et chacun reste un peu dans son coin, c'est dommage!! Une visite à nos amis isérois dans le gîte 1 , c'est plus sympa, il y a du feu dans la cheminée, oui , début août et on le supporte, on a testé les chambres il fait froid! Une nuit plus que fraîche, la tisane nous a pas tenue chaud bien longtemps.

Lundi 7 août 2006, Le sauvage- Saint Alban Limagnole,13km

 

                    Dommage nous voulions partir plus tard mais dès 6h du matin quelqu'un à la bonne idée d'utiliser le sèche-linge! Branle-bas de combat à tous les étages! Nous surprenons les coupables, mais quand les autres randonneurs descendent il ne reste qu'Annie et moi, on nous regarde un peu de travers! Nous ne traînons pas et dès que les copines sont prêtes nous mettons les voiles.Il est 7h30, il y a du brouillard, mais très vite le soleil fait son apparition, c'est agréable.

      Une étape courte et facile, le trajet est reposant il fait bon, un peu de vent mais en marchant très supportable. La fontaine Saint-Roch, puis la chapelle Saint-Roch, c'est la deuxième, c'est très beau les gradins me font penser aux théâtres grecs, on y donne des concerts, et des messes en plein air. Nous arrivons trop vite à Saint Alban, et nous nous arrêtons à la hauteur des imposants bâtiments de l' hôpital psy du département,un immense parc et de très beaux bâtiments. Nous essayons de prolonger la pause de midi, mais le vent se lève,encore une fois dommage!! En passant devant l'hôpital psy Annie et moi nous nous sommes rappelées nos années de boulot, c'est pas si vieux,je suis à la retraite depuis 3 ans et Annie 1 an. Mais pas de nostalgie, un immense soulagement, on a encore tellement de choses à faire!

               14H nous arrivons à Saint Alban, un café à l'hôtel du Centre, il fait soleil nous sommes biens. L'hôtel du Centre se trouve être le gîte, renseignement pris c'est au 4e étage de l'hôtel mais ce n'est pas prêt, le ménage n'est pas fini. Nous déposons nos sac et visitons Saint Alban, son château, il ne reste que deux salles l'une occupée par l'office du tourisme et l'autre hébergeant une expo de peinture d'un peintre trop moderne à mon goût!Les façades en grès rose sont très belles! Quand nous entrons dans le dortoir du gîte c'est presque miteux pas très propre, un wc, une douche pour 16 personnes, des lits superposés qui se déglinguent, les protège-matelas ne restent pas sur les lits. Mais tant pis,  pas à conseiller, à moins de prendre une chambre à l'hôtel. Le repas du soir se prend dans la salle de restaurant, nous le partageons avec 2 jeunes espagnoles, et un jeune couple de versaillais voyageant avec leurs trois enfants et un âne, quel courage! Quand je dis nous partageons, on nous a bien installé ensemble mais nous sommes servis à l'assiette, pas de gros plats! Le potage au cèpe aurait été excellent s'il avait été plus chaud, on attend une heure entre chaque plats, le plat principal est excellent mais pas assez copieux pour nous caler, une cuisse de poulet, une cuillère de riz et une cuillère de légumes, une petite portion de fromage et heureusement en dessert une espèce de pudding régional, nous n'en saurons pas le nom! Ce soir pas de tisane la cuisine est à même le dortoir sans aucune séparation. Le seul attrait de ce gîte c'est la petite terrasse, dommage qu'elle serve un peu de débarras car la vue qu'elle offre est imprenable. Un petit village à visiter mais ne pas le choisir comme étape.


Mardi 8 Août 2006, Saint Alban- Aumont-Aubrac 16km

                    Nous sommes réveillées très tôt, il faut attendre l'heure du petit dej. Aujourd'hui une belle étape, nous allons quitter la Margeride, pour l'Aubrac! Le chemin traverse des champs à vaches et celles-ci restent stoïques à notre passage, le soleil joue toujours à cache-cache avec nous, il fait chaud ,il fait froid, nous rendons compte que les étapes sont un peu courtes, mais choisies, A part Saint Alban,pour pas en faire une trop longue, mais nous aurions mieux fait de faire les 28km en une fois! Nous arrivons directement sur la ferme du Barry, une étape incontournable, Vincent nous accueille et bien qu'il soit un peu tôt, on peut s'installer, Vincent le propriétaire est chaleureux. Une petite escale touristique et gastronomique, un petit tour chez le coiffeur mes belles mèches asymétriques de la noce ont bien mal résisté au vent de ces derniers jours, coupe courte pour la fin du voyage...A 19 h nous sommes les premières à la salle à manger, de nombreux visages croisés les jours précédent sont là. Vincent est au fourneau et ça sent rudement bon, une salade composée, tout est frais, une sauce maison épicé à point, puis le roi de la soirée, l'aligot,une photo pour la postérité, et c'est un délice pour les papilles, on pourrait croire que nous sommes affamées, pourtant la gourmandise est là aussi le gigot d'agneau est au top, la tarte à la myrtille excellente....Personne n'a refusé le second service!!


Mercredi 9 août 2006 Aumont-Aubrac-Rieutort 20 km

     
 
                           Nous sommes debout à 6 heures le petit déjeuner est à la hauteur de nos espérance, une bonne odeur de confiture flotte dans l'air. Vincent est aufourneau comme à son habitude, une vrai fée du logis cet homme là! A 7h1/4nous sommes sur le départ , mais nous faisons trois fois le tour du village, mauvaises explications dans notre guide. Nous traversons de grandes étendues sauvages et désertiques, bruyères en fleur et rochers à perte de vue! Les belles vaches de l'Aubrac nous tiennent compagnie tout au long du chemin, de temps en temps un imposant taureau trône au milieu du troupeau. A 10h30 pause obligatoire chez Régine, aux quatre-chemins. Il y a foule ! C'est folklorique, un vrai musée un peu crading mais ça gène personne. Aujourd'hui nous allons perdre de nombreux compagnons de route, nous avons choisi de dormir dans les yourtes, tous les autres poussent jusque Nasbinal. L'accueil à la Halte pèlerin l'ange gardien est sympathique. Les propriétaires ont vécu dans la yourte avant de pouvoir monter leur gîte qui semble en pleine expansion. Il y a encore leur lit, disposés autour 8 matelas à même le sol. Ca me fait penser un peu à un conte de fée, nous sommes heureuses d'apprendre que dans les yourtes on entend pas les ronflements, ça fait pas caisse de résonance et les bruits montent tous vers le centre du toit. Le village de Rieutort avec ses maisons en pierre et ses toits de lauze qui sur l'arrière descendent jusqu'au sol est désert pourtant très fleuri. Le repas du soir est délicieux, potage de potiron, daube de l'aubrac et riz délicieusement parfumé, une crème aux oeufs parfumée d'une plante du pays dont j'ai oublié le nom! A la fin du repas notre hôtesse vient nous raconter une histoire nous avons le choix entre 3 et nous choisissons l'histoire du chemin. Passionnante, captivante, nous en oublions notre tisane, en fait je suis surprise d'apprendre que le développement du chemin ne date que de 1999, date à laquelle l' UNESCO a classe le chemin patrimoine historique ou quelque chose comme ça. Notre hôtesse est une « tête », elle nous parle un peu de son parcours et si vous voulez en savoir plus faîtes étapes à Rieutort. Il n'y a que nous et une jeune fille qui nous a rejoint un peu tard, Claire elle est seule et fait de grandes étapes. Elle aura droit à l'histoire demain matin. Pas d'insomnie, c'est trop confortable!


Jeudi 10 août 2006 Rieutort-Aubrac 15 km

         Le lever de soleil sur les yourtes est extraordinaire, où est-on? On se le demande presque! Il n'y a pas de vent et il fait soleil, miracle. Le soleil et la douceur nous accompagneront jusqu'à Nasbinal.

              Un petit tour par l'église, le ravitaillement.... et c'est reparti! Nous attaquons tout de suites des terres arides avec pour seules compagnes les vaches... Peu de pèlerins ils sont devant, quelques randonneurs peu chargés. Ce doit pas être gai l'hiver par ici!  Avant l'arrivée à Aubrac une imposante et vilaine bâtisse se révèle être un club de vacances piscine tennis etc....

                Le village est surprenant vu dans haut, le gîte la tour des anglais est d'époque! Un dortoir au premier au deuxième la salle commune, et au troisième un autre dortoir! Les toilettes sont aussi les toilettes publiques. C'est simple mais suffisant! La domerie, les boutiques de produits du pays de luxe, pas donnés, même pas une boulangerie ou un dépannage épicerie, 3 restaurants nous choisissons le buron, ça à l'ai sympa! Le prix est correct! Le café restaurant chez Germaine peu chaleureux, nous apprendrons que maintenant c'est Lucienne la patronne, Germaine étant décédée! Un village à traverser mais pas pour y passer la nuit, où alors faut tenter la grange pèlerine mais pas ose proposer le foin aux copines! Un aligot lourd et fade, une nuit éprouvante,il fait froid les portes grincent.

Vendredi 11 aout2006 Aubrac-Saint-Côme d' Olt 25 km

             A 7h15 nous sommes prêtes à partir. Il fait clair et doux ce matin la descente sur Saint Chély d'Apchier est facile. Nous sommes contentes de quitter Aubrac! Les commerçants sont pas sympas dans le coin, la boulangère de Saint Chély ne déroge pas à la règle! Les prix sont exhorbitants. Encore 16 km jusqu'à Saint Côme, côtes et descentes alternent cassantes, fatigantes. Les paysages ressemblent un peu à la Chartreuse ou au Vercors sans les sommets en toile de fond. Il fait chaud et la fatigue se fait sentir. Tout à coup une petite pancarte sur un arbre, Muriel nous attend dans 45 mn, avec des boissons fraîches et des tartes. Puis c'est à 30mn, puis 5 mn tout en haut de la côte!!Enfin c'est là, plutôt venté le coin. Mais le sourire de Muriel et les paroles encourageantes de son oncle nous font oublier la fatigue, je savoure avec délice un panaché en canette, bien frais!! Toujours autant de surprise en arrivant sur Saint-Côme, c'est un très beau village , très bien conservé, le gîte est une ancienne prison, mais il y a tout le confort que l'on peut souhaiter. Pas de lits superposés pour nous! Ouf!  Nous retrouvons deux soeurs, Annabelle et Marie que nous avions rencontré à Montbonnet. Ce soir repas au gîte, chacun mange ce qui lui reste dans le sac à dos! Tisane pour Annie et moi et dodo!


Samedi 12 août 2006, Saint Côme d'Olt- Estaing 20 km

                     Départ 8h, un bon kilomètre dans la mauvaise direction, on repart en arrière. Ca commence très vite en grimpette, on retrouve de nombreux randonneurs à Espalion, une jolie petite ville mais trop de monde, trop de voitures...A midi on partagera un fricandeau, petit paté régionnal! A la sortie d'Espalion nous nous arrêtons devant un petit jardin, dommage les figues ne sont pas mures. Un petit bonhomme surgit de derrière un arbuste, il est fier de son petit coin et nous aurait volontiers offert des figues, il nous avoue guetter les « pèlerines » pour faire un brin de causette, nous partons chacune avec une grappe de raisin!!


                La pause de midi à Beausuejouls, joli petit village rose et sa petite chapelle aerienne! Après la pluie, c'est le soleil nous espérons qu'il durera jusqu'après la pause! On voit notre chemin, ça va grimper dur après le repas! Heureusement que la température est clémente! L'étape d'aujourd'hui n'est pas si facile que ça, grimpettes et descentes alternent, même si ça n'a rien à voir avec les dénivelés de nos montagnes, le poids du sac et les étapes qui s'enchainent se font sentir! Les fins d'étapes commencent à devenir plus difficiles! En arrivant à Estaing nous sommes saluées par un grand cortège de voiture, une noce!!! Je connais le gîte, j'y ai retrouvé Guy l'an dernier. Ne pas oublié de prendre la clef à l'entrée du village sinon il faut redescendre!! Une bonne douche et c'est les courses, ce soir pas de resto potage royco et omelette en commun!

               Nous retrouvons Annabelle et Marie, ainsi que trois autres jeunes filles de Montpellier, Paris et Lyon. L'ambiance pendant le repas et jeune et sympathique, les mamies proposent la tisane, bien appréciée. Une bonne séance de massage, pas de sortie ce soir il tombe des trombes d'eau!



Dimanche 13 août 2006 Estaing- Golinhac 15 km

                 Nous nous sommes endormis sur le tard , à 6 heurs du matin réveil en fanfare, les trois jeunes filles ont mis leur réveil, pas grave pour Annie et moi, mais ça râle dans le dortoir ! A 7h30 nous sommes prêtes, l'étape est courte mais avec pas mal de montée. Comme d'habitude, le soleil ne montre son nez qu'à la pause de midi, ce qui nous permet un bon moment de détente. A 13 h de gros nuages sombres donne le signal du départ ! Annie est tombée par hasard sur des cèpes, et ne résiste pas à la tentation. A l'entrée de Golinhac nous sommes en admiration devant un magnifique jardin de fleurs!


               Nous avons réservé aux chalets de st-jacques, le gîte est dans le camping! C'est très confortable! Et nous ne serons que toutes les quatre dans la chambre! Ce soir pas de cuisine, on a opté pour la demie pension, Annie ne résiste pas à l'envie de repartir à la cueillette des champignons, elle part seule! Nous les trierons et les mangerons dans deux jours s'ils résistent! Il semblerait que Madeleine et Marie-thé trouvent les départs du matin un peu précipités! Avec Annie nous nous levons tôt, mais nous ne sommes jamais impatientes, pas facile de leur faire comprendre que pour nous c'est impossible de rester au lit quand nous sommes réveillées. Ca ne veut pas dire qu'elles sont obligées de se lever, on fait exprès de ne boucler nos sacs qu'après elles. Comme nous l'avons dit et répété nous n'avons pas d'horaires précis, nous partons quand nous sommes prêtes! Il est évident que nous ne sommes pas ici pour faire la grasse matinée! Nous sommes quatre et il faut s'adapter!

Un très bon repas nous attend au restaurant du camping et les serveuses sont charmantes!

Lundi 14 août 2006 Golinhac- Conques 21 km


                   Petit déjeuner prévu à 7h30, Madeleine fait sonner le réveil à 6h15, mais il y un moment que nous sommes réveillées Annie et moi! Nous avons bien essayer de traîner un peu, mais rien à faire à 7 h nous sommes prêtes! La seule épicerie du coin ouvrant à 8 h nous avons largement le temps! Pas souriante l'épicière, c'est vrai qu'avec notre banane et notre tomate chacune c'est pas le pied pour elle! Elle nous avertie que nous ne trouverons à Conques qu'une boulangerie, désfois qu'on ait envie de faire le plein chez elle! Mais vu les tarifs prohibitifs de la  pas si brave dame nous nous abstenons!

                    Nous partons dans le brouillard matinal, l'atmosphère est étrange et fantastique! Le soleil se lève très vite et c'est avec lui que nous faisons notre première petite pause à Espeyrac, une joli petite église et un arrêt obligatoire pour les pèlerins, eau fraîche et table pour se reposer sur une charmante petite place. Après une belle grimpette on découvre le charmant village de Senergues, encore une église, et à la sortie du village une boulangère sympathique, un arrêt pour les fameuses rissoles au pruneau de la boulangère! Il est midi, mais il y a une bonne grimpette devant nous, nous décidons de l'attaquer avant le repas, nous avons bien fait au dessus, des champs et pour une fois nous ne passerons pas sous les barbelés, il y a une ouverture dans la clôture! Une heure de pause et nous repartons, il reste 7 kms et il fait chaud, le chemin alterne entre sentier et bitume! Avant d'attaquer la dure descente sur Conques on se tape 2 kms de bitume sur une route assez importante!

               Pas facile la descente, mais ce n'est que sur le plat que Marie-thé chute!! Je connais déjà Conques mais pour mes trois amies c'est l'émerveillement! C'est vrai que c'est beau! L'accueil à l'abbaye de Sainte-Foy est très sympathique, les hospitaliers sont disponibles et souriants, pas de dortoir pour nous mais des chambres pour deux! De notre chambre nous avons vue sur l'église! Une douche et visite obligatoire, la boulangère est aussi sympathique qu'une porte de prison et nous sortons presque aussi vite que nous sommes entrées ouverture des portes demain matin à 7h30 comme d'habitude aboie-t-elle comme si nous étions censées être au courant. Pas sûre qu'elle nous revoie, la geôlière! Conques est une très belle ville, mais dommage il manque ici aussi un petit point de ravitaillement pour le pèlerin. Heureusement que les hospitaliers sont là! Un peu trop d'artisanat et de bibelots! Nous ne sommes pas des clients potentiels dans les boutiques et ça se sent! Le sac à dos ne nous permet pas de vider les vitrines! Un repas extraordinaire, après un rappel historique et religieux par le père responsable de l'abbaye, des festivités sont proposées après la messe de 20h30, Marie-thé et madeleine iront à la messe, avec Annie nous avions prévus d'aller au concert mais une fois dans notre chambre nous sommes tellement bien que nous y renonçons! Pendant que j'écris ces quelques lignes Annie soigne ses ampoules!! Heureusement plus que deux étapes, la pauvre!


Mardi 15 août 2006 Conques -Livinhac 21 k

                      Ouf! Une bonne nuit de sommeil pour toutes les deux! Petit déjeuner copieux à l'abbaye, décidément tout est parfait! Bravo et merci aux hospitaliers qui consacrent une partie de leur temp libre à accueillir les pèlerins! Départ 7h30, l' irrascible boulangère n'est pas là, une employée souriante nous annonce que le pain frais ne sera pas là avant 15 mn! Nous n'attendrons pas. Adieu pain frais et quiche aux poireaux!Nous partons les vivres presque à sec pour ce 15 août,

              Une descente raide sur les pavés puis on grimpe dans les bois jusqu' à la chapelle Sainte Foy! Le souffle nous manque vite et ça monte longtemps, puis nous arrivons à la croisée des chemins, nous voulions prendre le nouveau chemin par les collines qui évite le bitume, mais nous nous trompons encore une fois,  pardon monsieur , vous vouliez prendre Noaillhac, nous vous avons induit en erreur, nous étions de bonne fois, à nous le bitume! Nous avalons de nouveau des kilomètres de bitume jusque Noaillhac! Heureusement à quelque chose malheur est bon, le café restaurant de Noaillhac est ouvert et il fait épicerie! Nous parvenons à faire sourire la propriétaire des lieux, pas gagné d'avance! Nous remplissons nos sacs et c'est reparti, bitume et rebitume, quelques morceaux de sentiers, mais trop peu!  Sur le parcours des reines-claude, des quetches, du raisin et des mures comme s'il en pleuvait, on imagine les pots de confitures, y en a pas comme ça chez nous dommage, peut-être qu'ils les mangent pas ici!! En plus il fait très chaud aujourd'hui, moi qui voulait de la chaleur je suis servie! Je risque pas de me plaindre car les copines m 'attendent au tournant! Une descente infernale sur Decazeville, ça n'en finit plus, il parait que sur les guides allemand on peut l'éviter! mais nous ne l'apprendrons que ce soir!! Tout en bas le bar Le Phénix est ouvert, mais désert à part 3 pèlerines qui partent peu après notre arrivée, le patron pas très souriant mais il fait si soif, un café et un verre plein de glaçons et je me fais une mixture très rafraîchissante, je ne résiste pas à la tentation de quitter les chaussures même si ça se fait pas! En sortant du bar le temps a complètement changé, c'est tout couvert et un vent frais s'est levé, et il faut remonter tout ce qu'on a descendu! Direction Livinhac le Haut, qui n'a de haut que le nom comme le dit si bien notre guide! C'est par une belle descente bien caillouteuse que nous atteignons Livinhac le haut!  Quelques gouttes de pluie, le temps d'enfiler les capes c'est déjà fini! Enfin le pont sur le Lot, nous sommes tout en bas à Livinhac le Haut! Le gîte a été refait cet hiver, tout est neuf est l'hôtesse est agréable! Elle fait même un peu épicerie le jour de fermeture de cette dernière! Un paquet de coquillettes, c'est juste ce qu'il nous fallait pour accommoder nos cèpes car ils sont toujours là et c'est ce soir ou jamais qu'on les mange! Une gousses d'ail mendiée à l'épicière de Noaillhac et le tour est joué! C'est miraculeux comme chaque soir dès que nous avons posé les sacs et pris la douche on se sent en pleine forme! Nous sentons le Ketum et le baume du tigre mais ça fait rien on 'avait pas emmener de parfum de tout façon! Annie et moi en cuisine, l'odeur des champignons à l'ail se répand très vite dans le gîte, tout le monde vient voir ce qui se mitonne ils s'imaginent tous qu'on fait de la grande cuisine dommage que la cueillette n'ait pas été plus importante on aurait partagé avec plaisir! Marie-thé n'a pas voulu les goûter, peur de quoi?? C'est vrai que nos coquillettes aux cèpes ont fière allure! Le rituel de la tisane avec Annie et dodo!

Mercredi 16 avril 2006 Livinhac- Figeac 26 km

                   Malgré le confort pas très bien dormi, c'est la dernière étape, je suis partagée entre l'envie de continuer et l'envie de rentrer! Debout 6 h départ 7h -10 après un petit tour à la boulangerie! Le temps est doux et agréable, le début de l'étape est vite avalée nous sommes très vite à Montredon, puis très vite on a l'impression de tourner en rond!


              Pause de midi à Saint-Félix charmant petit hameau devant l'église nous retrouvons un couple allemand rencontrer plusieurs fois ces quelues jours ainsi qu'un jeune curé qui voyage avec un groupe de jeune, l'intendance les suit en fourgon.

                       On repart ensuite dans le sens où nous sommes arrivés mais c'est normal, beaucoup de bitume sur cette étape et nous quittons le GR 65 aux quatre chemins Figeac est à notre droite et le GR part toujours sur la gauche, nous faisons sûrement un bêtise mais tant pis au moins noue ne ferons que descendre sur Figeac et on ne peut plus se tromper nous l'avons dans notre ligne de mire! Les 4 derniers km sont épuisants le long de la grande route avec une circulation d'enfer mais nous tenons bons!

 

                       Nous arrivons du côté de la gare, sommes sales et harassées, cette dernière étapes n'est pas marrante, mais tant pis la gare d'abord, c'est long et pas facile de rentrer sur Voiron le guichetier n'a pas envie de se casser la tête, le trajet le plus long et le plus cher c'est pour nous! Nous descendrons sur Toulouse et Montpellier avant de remonter sur Valence et Moirans!

                 Le Gîte est dans le quartier de la gare, facile pour demain, nous partons à 10h28, on aura le temps! Après avoir pris une bonne douche nous sommes prêtes! Figeac est une belle ville chargée d'histoire! Nous décidons de suivre le circuit des clefs pour ne rien manquer, finalement on a encore la pêche, on monte on descend sur les pavés! On repère un resto La table de Marinette ou les Templiers, c'est moi qui choisi apparemment, alors ce sera les Templiers, bon choix, c'est fin, c'est bon, c'est bien présenté et l'accueil est top! Déjà, je pose des jalons pour les prochaines étapes, Figeac  Moissac  en 7 étapes nous ferons des étapes plus longues et pas de réservations et pas trop de demie-pension. Un peu plus d'aventures, combien seront nous au départ.


A suivre dans le deuxième article...



12/09/2006
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