Les chemins de Compostelle

Samedi 21 avril 2007-Navarenx-Aroue 19 km

               Il fait encore très beau ce matin, nous prenons le départ à 7h 20, nous avons le temps l'étapes est courte! Nous repassons par le Bearnish Pub afin de l'immortaliser! Trop de monde hier après-midi! Nous quittons Navarenx par la porte Saint-Antoine. Nous nous retrouvons sous les remparts. La ville garde encore de très beaux vestiges et de ce côté c'est imposant de force et de majesté! Une étape agréable nous croisons tous nos amis de Navarenx. J'ai droit à une formation complète sue la chasse à la palombe, Annie s'est adonnée à ce sport dans une autre vie et elle en connait un rayon sur le sujet!

               Puis nous retrouvons Philippe  qui nous joue « phillipe le bel au banc dormant ».

Nous nous retrouverons à 8 ce soir à la ferme Boheïtegha chez madame Bareinx. Jean-Pierre et Rainer, Anita et Virginie, Marcelle et Elisabeth. Phillipe et Anne-Marie sont au gîte municipal avec un couple de prof de gym! L'accueil est plus que sympathique une nouvelle fois, il est tôt lorsque nous arrivons et nos compagnes ont cassé la croute chez Mme Barneix, nous avons préféré fair une pause un peu avant!

Le café et les boissons fraîches sont offertes gracieusement, pas de surprise avec les tarifs sur cette partie du chemin! Ce soir c'est demie-pension oblige mais le bouche à oreille c'est quelque chose sur le chemin et cette adresse est incontournable,sauf pour les amateurs de longues étapes! Attention, il faut réserver c'est couru! Nous serons quartorze à partager le repas ce soir, il y a trois soeurs qui terminent ici ce soir, notre amie l'infirmière psy et son prof de mari, ils sont aussi au gîte plus de place chez Mme barneix, le couple de profs de gym peu sympatiques! Le repas est au dessus de nos espérances, à ce rythme nous allons prendre des kilos sur ce bout de chemin! Rien ne manque, apéritif, vin blanc, vin rouge, café, tisane à volonté et le prix de la demie-pension nous donne même droit à notre panier pique-nique de demain midi! La fille de Mme barneix est venue lui donner un coup de main pour le week-end avec sa petite fille, Argitxu « petite lumière » en basque et c'est une petite fille charmante et papillonante qui nous amuse beaucoup. La seule ombre au tableau,ce soir c'est dortoir avec Rainer et Jean-Pierre et ils ne nous ont pas cachés qu'ils ronflaient, en plus Rainer s'est laissé allé un peu sur le blanc! Cest évidemment une nuit mémorable, c'est peu dire que Rainer ronfle c'est une vrai locomotive! Avec Annie, nous piétinons et n'osons pas bouger avant 6 heures, le petit déjeuner est à 7heures, là encore c'est l'abondance.

Merci à la famille Barneix pour sa générosité!

Dimanche 22 avril 2007-Aroue-Ostabat 23 km

Nous démarrons à 7h 30. Il fait déjà très beau, la première semaine est oubliée, du moins le temps qu'il faisait, le reste on ne veut pas l'oubier!

Nous prenons un premier raccourci pour atteindre la ferme Cassabone, il ne coupe que du bitume. Virginie, Anita, Anne-Marie,Marcelle, Elisabeth et phillipe nous passent devant. Nous ne prendrons pas le deuxième raccourci évitant la petite chapelle de Soyarza et le magnifique panorama, tant pis pour la grimpette, ici on se croirait dans nos montagnes,c'est le printemps et il y a des naissances partout, des brebis ,des veaux des poneys!  N'oublions pas de saluer les magnifiques "blondes d'Aquitaine"!

                     Les profs de gym nous rattrappent, ils ont quand même un mot gentils pour reconnaître que c'est bien de ne pas avoir pris le raccourci, apparemment nous sommes peu nombreux!

Puis Rainer et Jean-Pierre, nous immortalisons notre rencontre par une photo sur un joli pont de pierre enjambant la rivière! Nous nous donnons rendez-vous au sommet! Ca grimpe dur au début puis ça va mieux le spectacle en vaut la peine!

Une pause un peu plus longue que d'habitude, profitons de la chaleur, et de la beauté de l'endroit!

              Le casse-croute offert par Mme Barneix est appécié, il nous ne nous restera même pour ce soir. Faudra qu'on fasse avec nous n'avons presque plus rien et il n'y aura rien d'ouvert le dimanche!

Nous sommes d'un coup plongées dans le moyen âge, un village sorti d'on se sait où! Et l'odeur est aussi de la partie! Brrrr....

                C'est à Ostabat que se croiseraient les trois chemins menant à Saint-Jacques! Le gîte est à l'entrée du village, alors que la ferme où sejournent nos autres compagnons est à l'opposé 1km à la sortie! Anne-Marie et les profs de gym sont là aussi mais ils prendront leur repas à la ferme! Anne-Marie va quitter ses compagnes de voyages, c'est leur derniere soirée, Anita et Virginie rentrent dans le jura des demain, Marcelle et Elisabeth montent jusque Orisson, puis ce sera fini pour elles aussi! Ce soir nous mangeons à la fortune du pot, il ne nous reste pas grand-chose, le couple de profs de gym a pris sous son aile un jeune espagnol, tiens il y a des gens qui peuvent les interressés ces deux là! Nous partageons notre table avec deux lyonnais et une drômoise, les lyonnais sont originaires de Voiron. Ils ne mourront pas de faim, le portage se charge de leur intendance, impressionnant. Dire que demain c'est déjà la fin du voyage!

Lundi 23 avril 2007

Ostabat-Saint-Jean-Pied-de-Port 24km

            Une toute petite nuit, nous nous sommes endormies très tard, les lyonnais ont fait leur séance de gym jusque tard et on avait l'impression qu'ils déménageaient. Puis c'est Anne-Marie qui est rentrée et pas discrète la copine, des claquettes sur le plancher en bois et je trifouille des heures dans mon sac! Pas de petit-dejeûner ce matin, il ne nous reste plus rien! Quand même un petit café et en route, nous quittons Anne-Marie qui est entrain de reveiller tout le gîte!

Il est 6h30, il y a une boulangerie à Larceveau, seulement 3 km 500. C'est vite parcouru et nous nous retrouvons à la boulangerie avec nos trois compgnons de repas de la veille! Un pain bien frais, un pain au raisin et une chocolatine et nous voilà reparties. Virginie et Anita se pressent leur train est à 13h30 à Saint-Jean, nous les saluons au passage Ultreîa! Nous prenons notre temps, c'est notre dernière étape. Rainer et Jean-Pierre nous rejoignent à Gamarthe un petit village ou la mairie et l'église sont dans la même maison!

Ils sont contents du gîte d'hier soir ils ont très bien mangé, mais la propriétaire à l'air d'avoir une dent contre la responsable de la maison ospitalia, c'est la gueguerre ici aussi apparemment! De notre côté l'acccueil était impeccable, nous avons même eu droit à un apéritif offert! Il semble pourtant que sur le chemin il y ait de la place pour tous, un peu dommage! Beaucoup de bitume avant d'arrivée à Saint-Jean.

Nous espérons avoir sauver ce petit cheval coucher en plein soleil un pied pris dans les barbelés, Annie a failli se faire dévoré par un chien en allant alerter une voisine du champ!Phillipe dort à Saint-Jean le Vieux ce soir il s'arrête un peu avant nous, demain il monte à Orisson. Nous avons décidé de faire l'aller-retour demain jusque Orisson puisque le temps est clément, marre du tourisme! Une chaleur écrasante sur cette fin de parcours, enfin nous sommes arrivés, il y a du monde à l'acccueil pèlerin!

Pas de problème de logement, nous avons réservé chez Jean-Pierre bonhomme, Anne-Marie sera avec nous. Un peu dépasses les hospitaliers de l'accueil, c'est leur premier jour! Jean-Pierre B se veut accueillant mais manque un peu de chaleuret parle tout de suite prix et tarifs, nous avons réservés pour deux jours et déjà nous regrettons. Le gîte est immense et en plein travaux, une salle de bain et un wc pour tous à l'étage, un peu juste surtout question hygiène, pas top top!Nous nous douchons et quittons les lieux assez rapidement. Une petite ballade touristique, nous retrouvons Rainer et Jean-Pierre pour un apéritif d'adieu.

Mais ils ont décidé de monter aussi à Orisson demain matin, avant de prendre le train pour Biarritz, Jean-Pierre veut faire découvrir cette ville à Rainer. Puis nous préparons notre popote, il y a du monde Jean-Pierre B fait le repas le soir, ça sent bon la paella! Mais nous sommes 10 dans la cuisine à nous débrouiller. Il semble que pour rencontrer le Jean Pierre dont on nous avait parlé il faille mangé à sa table. Il y a deux bordelais très sympatiques qui se font cuire une énorme casserole de pâtes à la bolognaise, un groupe de cinq randonneurs landais qui font trois étapes sur le chemin pour se rendre compte, Anne-Marie qui partage avec plaisir notre riz à la piperade un peu épicé à notre goût et qui en oublie son steak, elle le mangera en dessert. Annie est encore en pays de connaissance entre les bordelais, et les landais.

 L'ambiance est chaleureuse! Nous sommes quatre dans notre chambre, il y a en plus d'Anne-Marie une brésilienne dont je n'ai pas compris le prénom qui parle un peu l'espagnol et pas du tout le français. Elle me parle beaucoup et je suis désolée de ne pas la comprendre elle me montre une photo de son fils, sa belle-fille et leur enfant, si j'ai tout compris, je lui montre la seule photo que j'ai sur moi, il y a ma fille aînée avec les jumeaux, mon fils et sa femme, puisque c'est une photo de leur mariage et ma derniere fille. Elle m'offre un maget qui vient du Brésil et m'embrasse comme du bon pain. Elle va essayer d'aller jusque Saint-Jacques!

Mardi 24 avril 2007

Saint-Jean-Orisson-Saint-Jean 16km

Nous nous levons à 5h30, j'ai dormi comme un bébé, pas Annie, mais elle a l'habitude!

Nous demarrons à 6h30 il ne fait pas tout à fait jour mais le temps est clair. Nous partons en compagnie de trois jeunes japonaises très gaies. Une belle petite étape comme chez nous, Dommage pas trop de chemin mais la route n'est pas trop fréquentée, s'il avait fallut aller jusque Roncevaux en une fois sûrement plus difficile!

On connait bien nos limites maintenant. Nous rencontrons Marcelle et Elisabeth qui redescendent, satisfaite du gîte! Une bonne info pour le mois de septembre! Comme d'habitude Jean-Pierre et Rainer nous passent devant, ils nous attendent en haut, c'est nous qui offrons le café cette fois! A 9h30 nous sommes au gîte, la terrasse est en plein soleil, heureusement que nous sommes parties très tôt, parce qu'il commence à faire très chaud malgré l'altitude.

Nous croisons une dernière fois l'infirmière psy et son mari ils vont jusque roncevaux et c'est fini pour eux cette fois-çi! Les profs de gym passent aussi, un sourire forcé au passage, nous ne saurons pas où ils vont ultreîa quand même! Nos deux jeunes bordelais de la veille arrivent à leur tour, ils semblent exténués et on trouvé la montée très dure! Le groupe de landais arrive à son tour, ils paraissent encore bien fringants! Anne-Marie est là aussi avec Phillipe,qui semble bien fatigué, il a pourtant décidé de monter avec Anne-Marie jusque Roncevaux! Nous leur faisons nos adieux, ultreîa Phillipe et Anne-Marie.

Nous nous séparons de Rainer et de Jean-Pierre. Ulreîa à vous aussi. Nous redescendons tranquillement, le trajet paraît bien long pourtant ce n'est que de la descente. Les pèlerins que nous croisons pensent que nous revenons de Saint-Jacques, marrant! Il fait de plus en plus chaud nous croisons notre brésilienne qui semble peiner beaucoup, elle est très couverte, mais c'est vrai qu'hier elle se plaignait du froid!

                Il est 12h15 lorsque nous arrivons aux portes de Saint-Jean,une allée ombragée avec des tables nous attend justa à l'entrée de la ville, idéale pour la pause casse-croute. Nous déposons les sacs chez Jean-Pierre puis en route pour la poste et la gare. Le contenu du colis est déjà prêt, pas la peine de faire des aller et retour pour rien, demain nous serons plus légères. A la gare Rainer et Jean-Pierre sont encore là, le temps d'échanger encore quelques souvenirs et de renouveler nos adieux. Nous retrouvons de nombreux compagnons des premiers jours Christiane est à l'accueil pèlerin avec Monique, apparemment Edith est arrivée aussi mais son ami l'a rejoint pour lui faire une surprise et l'emmener une semaine au bord de la mer. Nous retrouvons notre couple de parisien qui n'a pas fini ils rejoignent le camino del nortepour aller à Santiago! C'est notre dernier soir, on décide de se faire un petit resto, pas de bol, chez Dédé nous attend une infâme tambouille.

Un bon souvenir de Saint-Jean. A notre sortie du resto nous tombons sur Edith et son ami, nous sommes heureuse de pouvoir lui faire nos adieux, ultreîa Edith. A notre arrivée chez Jean-Pierre, ça fleure bon la paella. On aurait du se laisser tenter, mais c'est bruyant, il n'y a que des allemands. Dans notre chambre une américaine, aune allemande et une canadienne pour notre derniere nuit. Demain une longue journée de train nous attend.Mais déjà se profile à l'horizon notre prochain voyage ce sera pour début septembre et cette fois-ci nous irons au bout.