5-Espagne: de Saint-Jean-Pied de Port à Burgos

 

Mercredi 29 Août 2007

Rives -Saint-Jean-Pied de Port -Orisson 10 km


             Départ ce matin à 7 heures, Annie et Daniel sont pasés me prendre, Une heure de voiture, une heure d'avion, dix minutes en taxi et une heure de train, à 13h15 nous sommes à Saint-Jean Pied dePort! Un record!

     

                  En attendant nos bagages nous avons rencontré Monique, elle est de notre région et nous décidons de partager le taxi, elle va aussi jusque Saint Jacques. Ce soir elle va à Hunto, nous avons réservé à Orisson puisque notre précédent voyage s'arrêtait la-haut. Il est 14h lorsque nous nous mettons en route et le soleil n'est pas bien vaillant, nous si! Et nous attaquons la rude montée, pas de problème nous connaissons le chemin,bien moins facile que tôt le matin. Heureusement il ne fait pas très chaud et nous échappons de justesse à la pluie, quelques gouttes juste avant l 'arrivée pour baptiser la cape! C'est déjà complet au gîte! Même les tentes sont ocuppées, Brrr avec cette humidité on échangerait pas notre place! L'accueil est chaleureux, c'est neuf, c'est propre, 1 jeton pour la douche,restriction, en plus il ne reste que des lits en hauteur, ça commence bien c'est ma hantise!


                A 19 heures un excellent repas nous est servi, il y a des allemands, des anglais, des québecois et 4 lyonnais qui vont jusque Burgos, une parisienne pense aller jusque Saint jacques et qui fera le chemin avec eux pendant quelques jours, gentiment ils nous donnent leur parcours mais nopus ne les reverrons pas, nous ferons des étapes plus longues!Dommage qu'il manque un peu d'espace dans les dortoirs et pas de salles où se réfugier quand le restaurant est fermé.


Jeudi 30 Août 2007    Orisson-Viscaret 30 km


                 J'ai quand même bien dormi malgré le lit en haut, collée contre le mur! A 6h-10 nous sommes déjà dehors avec Annie. Dommage le petit déjeuner n'est servi qu'à partir de 7 heures et pas moyen de rentrer dans la salle avant! L'air est humide et les occupants des tentes sont déjà debout ils voudraient bien se mettre un peu au chaud! Nous sommes les premières à partir à 7 h 15, brouillard et vent sont au rendez-vous, la montée sur la route est un peu tristounette. Mais arrivées à la croix, nous prenons un joli chemin, le brouillard se lève doucement. La fontaine de Rolland, la borne frontière, il est 10h15 et nous sommes en Espagne!

   

Le brouillard dépose un voile de mystère sur ce paysage enchanteur! Plus de montées mais une belle descente dans les bois jusque Roncevalles! Nous gardons le chemin, c'est beau, le bitume on le réseve pour les jours de pluies ou quand nous n'aurons pas le choix! Nous n'avons rencontré que 6 personnes ce matin sur le chemin. Cinq anglais et une française qui va jusque Logrono, travail oblige!

   

Nous sommes à 13 heures à Roncevalles, trop tôt pour s'arrêter d'autant plus que le gîte n'ouvre qu'à 16 heures. Nous décidons de rejoindre Espinal et son gîte camping, 6 km, mais il n'est que 14h quand nous arrrivons , décidons de poursuivre encore un peu plus loin sue le chemin!Après Espinal encore 2 km pour atteindre Viscaret sur le miam-miam dodo. Nous décidons de continuer, mais il y a encore 5 bons kilomètres!

                    Un peu dur à la fin, le gîte que nous avions repéré est hors chemin,il faut revenir en arrière, pas question, à Viscaret,il y a une Casa Rurale,l'équivalent de nos chambre d'hôtes, 13 euros pour la nuit en chambre double, pas de repas ce soir trop cher, trop tard, le service est à 8 heures, nous sommes crevées, on a fait 30 km, on avait décidé de commencé en douceur, ça promet pour la suite! Pas de petit-déjeuner non plus, servi pas avant 7h30. Il y a une épicerie dans le village, nous mangerons sur le pouce ce soir, pas grave le repas d'hier n'en restera que plus longtemps dans nos souvenirs. Nous retrouvons Anne notre marcheuse de ce matin, nous mangeons toutes les trois dans notre chambre. Elle fait 30 km ou plus par jours elle aura vite fini. Une rencontre éphémère! Bruyant dans le gîte jusque minuit, les enfants jouent en hurlant et le mot est presque faible! Dommage nous tombons de sommeil. Viscaret a une particularité architecturale, ses maisons avec blasons.


Vendredi 31 Août 2007  Viscaret-Arre-Vilava  25km


                          Nous ne demarrons pas avant 7h15, assez lentement, l'étape d'hier laisse des traces, on a mal partout et le sac est lourd! Le ciel est clair, on dirait qu'il va faire beau. Anne a déjà pris la route. Les chemins sont jolis, peu de bitume. Très souvent ils sont bétonnés à l'approche des habitations et des villages, les espagnols sont maçons dans l'âme! Nous traversons de jolis petits villages en cours de rénovation. Nous traversons le pont médiéval de la Rabbia à Zubiri, le temps de faire queques courses puis nous reprenons le chemin, nous sommes si fatiguées que nous décidons de nous arrêter à Larrassoana, tant pis pour l'eau chaude! A 12 heures nopus nous octroyons une longue pause, il fait bon, c'est bien balisé, dommage les VTT empruntent eux aussi ces chemins souvent pas très carrossables. On se remet en route, un peu requinquée le repos ou le repas, allez savoir! Au detour du chemin, nous retrouvons Monique installée dans un champ solitaire. Elle a du nous passer devant pendant notre petite excursion à Zubiri, un brin de causette, elle va jusque Arre-Villava, nous la laisssons finir son casse-croute et surprise nous sommes déjà à Larrassoana, il est 13h 15 c'est trop tôt, on se sent mieux on continue, mais encore 10 km il faudra tenir le coup, pas de gîte sur le chemin!

                          Nous nous lançons, nous rencontrons un pèlerin qui revient de Santiago, quel courage! Il remonte jusqu'au Puy en Velay et est parti de chez lui le 20 mai! Dire que nous trouvons nos cinq semaines! Il fait très chaud maintenant et la fin de l'étape pui s'annonçait plate nous réserve queque surprise. Deux kilomètres avant l'arrivée nous sommes rejointes par Monique, nous finirons l'étape ensembles. Il y a du monde et nous ne sommes pas dans le même dortoir, Annie s'est exilée dans le plus petit, moi je prend le dernier lit en bas. Il y a beaucoup de français ce soir,et même Ferdinand soler qui met son guide à jour! Pas désagréable mais encombrant le gars, lui et son amie coréenne monopolise table et gazinière sans vergogne! Le gîte est rès bien le couvent de la Trinidad est très bien, j'aime ces lieux chargés d'histoire même s' ils sont un peu austères. C'est propre et confortable, 6 euros pour la nuit, rien à dire. Après la douche, la lessive, queques étirements, notre train-train déjà quotidien, nous sommes prêtes pour faire un peu de tourisme.

   

La ville est agréable et il y a tout ce qu'il faut pour le pèlerin. Ce soir nour mangerons au gîte, et demain pas de problème on aura notre petit déjeuner. Ferdinand partage son vin avec tout le monde! Puis ça traine un peu pour se mettre au lit, la nuit est calme malgré le nombre de personnes dans le dortoir.


Samedi 1 er Septembre 2007  Arre-villava-Uterga  23 km

 


                          Nous sommes les premières levées, nos sacs sont déjà dans la cuisine depuis hier soir pour faire le moins de bruit possible. Nous partons avec Monique, mais pas longtemps elle va plus vite que nous! Quelques hésitations, mais les espagnols sont aux petits soins pour nous. Après une traversée en apnée dans les environs de Burlada, nous arrivons sous les remparts de Pampelune.

       

            C'est une belle ville fortifiée, mais il y a du travail de rénovation, il y a un magnifique patrimoine historique a exploiter par ici. On tourne et on retourne dans la ville, heureusement c'est le matin enfin nous nous retrouvons dans le grand parc de l'universite de Navarre et là plus de balisage, on a surement raté une flèche, un brave espagnol vient au devant de nous et nous remet sur le droit chemin, ici ils parlent un peu français et sont fiers de le montrer, ils ont souvent travaillé en France. Quand au chemin depuis Villava et jusque Cizur Minor que du bitume! Le temps passé à piétiner dans la ville commence à se faire sentir dans nos pieds. Ca chauffe! Après c'est le contraste, la lande jusqu'au s ommet du Mont-Perdon où nous attendent, immobiles,les pèlerins pour l'éternité!

Une descente infernale, c'est caillouteux, raviné et long, mais, ouf! Nous arrivons à Uterga et l'albergue est bien là! Nous avons d ela chance, il est encore tôt, il reste de la place, en fait c'est un hotel-restaurant sauf que nous dormons en dortoir! Un peu froid l'accueil, 10 euros la nuit, 12 euros le repas pas le choix, pas d'épicerie et pas de réserve.

 Heureusement il y a des machines à café à l'extérieur pour le petit-déjeuner.Le repas est à 20h tôt pour les espagnols mais tard pour le pauvre pèlerin. Nous partageons notre table avec un italien et un belges tous les deux francophones. Pas de grandes tables chacun mange dans son coin, un peu dommage. La majorité des clients sont sur le chemin. Le repas est tout juste passable!


Dimanche2 Septembre 2007  Uterga-Estella  30 km


                         Nuit calme, bien que l'extinction des feux n'ait eu lieue qu'à 23h30. Nous nous levons à 6heures.et à 6h30 nous quittons l'albergue encore endormie. La nuit est claire. C'est un moment qui nous convient bien à toutes les deux. En passant devant la pancarte Eunate, nous avons une petite pensée pour notre amie Monique, elle devait dormir là hier soir. Obanos est déjà réveillé plutôt pas encore couché, c'était la fiesta cette nuit! Quelques bandes de jeunes déambulent encore dans les rues. Il va y avoir du ménage à faire ce matin!

                      C'est bien agréable de traverser tous ces petits villages, les kilomètres semblent passer plus vite. Beaucoup de pèlerins sur le chemin ce matin, notre ami italien nous double à grandes enjambées, nous ne le reverrons pas! A 11heures nous sommes à Cirauqui, il fait déjà chaud, nous ne sommes pas loin de la fin de notre étape,Villatuerta. A cirauqui, nous retrouvons Monique qui finalement a dorme à Puenta la Reina. Elle a fait le detour à Eunate mais le padre n'étant pas là, l'accueil n'a pas ouvert et elle a du continuer plus loin. Décidément pas son jour de chance, en arrivant à Cirauqui elle a perdu son porte-monnaie, surement à Puenta la Reina, il y a 100 euros dedans et elle décide d'y retourner, elle se fait conduire par un brave villageois qui la ramènera, elle retrouve bien le contenant mais hélas les billets ont pris la poudre d'escampette! Elle se remet en route bien dépitée. Nous faisons quelques courses, c'est dimanche et rien d'ouvert à part les restos; Pas tous les soirs quand même! Et c'est le dernier village, le chemin est agréable, même lorsqu'il longe la route, il est toujours aménagé et souvent bien protégé.

 

                         Une petite halte au bord d'une rivière on se trempe les pieds, c'est bon. On a le temps. On traine un peu, le nez au vent. On a raté une balise, on avance à vue. Heureusement pas très compliqué dans le coin, des champs de blés à perte de vue. Ils ont été fauchés et la ligne d'horizon est bien loin. Nous ne sommes pas les seules. Mais nous n'arrivons pas du bon côté, les albergues sont très mal indiquées voire pas du tout, il n'y a pas âme qui vive dans le village c'est l'heure de la sieste! Nous essayons le numéro de téléphone, c'est cerado, et on me raccroche au nez, en fait il n'y a plus de gîte à Villatuerta! Il est 16 heures c'est la tuile pour nous, il reste presque 5km et quand on a pas décidé de les faire c'est long, on va regretter notre train de sénateur de cet après-midi! On s'encourage mutuellement, quand faut y aller, faut y aller! En route pour Estella, c'est une étape importante, il y a beaucoup d'albergue mais aussi beaucoup de pèlerins. Deux kilomètres avant Estella, on quitte le chemin et on prend la route on ira plus vite, ça ne circule pas trop, heureusement car un peu kamikase ce parcours! Enfin estella mais le refuge est encore à deux bons kilomètres! Il est 17h30 passées lorsque nous arrivons, nous coucherons dans le couloir, il ne reste que 5 places. Mais 5,50 euros pour unlit et le petit déjeûner on va pas faire les difficiles, surtout qu'on peut le prendre à partir de 6 heures. Finalement on est tranquille dans notre couloir. Nous partageons le repas du soir avec Monique,qui ira à la messe après, nous non dodo!


Lundi 3 Septembre 2007  Estella- Los Arcos   21 km

                      Une nuit bien calme dans cet immense refuge pour peregrinos. 3 étages et plus de 150 places. Nous nous levons à 5 heures. Personne ne bouge encore. Au rez de chaussée pas de chambre, nous pouvons nous préparer tranquillement. A 6h30 nous sommes prêtes, Monique vient prendre son petit déjeûner nous la retrouverons en chemain comme de nombreux pèlerins d'ailleurs. Nous partons les premières mais nous n'arrivons pas souvent les premières.

 

                      Il fait à peine jour lorsque nous arrivons à la fontaine à vin d'Irache. Elle est toujours gratuite, même si le bruit court du contraire. Trop tôt pour déguster, mais notre ration dans une bouteille en plastique, ça ira pour le repas de midi. Le monastère d'Irache est splendide lui aussi! Le paysage est encore très varié. Nous attaquons la montée sur Villamayor de Montjardin, un village bien conservé. Pas très rude la montée et il fait encore bon. C'est agréable, le raisin est presque mur, mais cette petite acidité a un goût de reviens-y. Puis nous retrouvons les immenses champs de blé. Nous coupons souvent à travers champs dès que nous le pouvons.

A Los Arcos une hésitation, il est encore tôt, mais à l'étape suivante il n'y a que 40 places. Nous jouons la sécurité, on s'arrête. C'est pas un dortoir, c'est une usine. Les lits sont très proches, et à 36 dans le dortoir pas facile de se détendre!

 



Mardi 4 Septembre 2007   Los Arcos – Logrono  29km

 

                              Ce matin, debout dès 5 heures. Impossible de fermer l'oeil cette nuit.Ca ronfle dur! Départ 6 h 15, presque les premières Il fait nuit, les frontales sont indispensables. A 8 h 30 nous sommes à Torre del Rio. L'étape est variée, vignes, amandiers, oliviers... Un peu d'excès sur le raisin! Je fais une allergie, je suis couverte de cloques et ça gratte. Moustiques, puces, alimentation??? A 11 heures nous atteignons Viana, après la pause de midi la remise en route est un peu dure. Nous dormons de bout et ce n'est pas peu dire, on a du mal à tenir les yeux ouverts. Heureusement une aire de pique-nique avec tables et bancs est là et nous tend ses bancs! On ne résiste pas longtemps et un petit roupillon et un quart d'heure plus tard on se sent mieux. Heureusement avec Annie comme toujours on est en symbios Nous arrivons à Ebro,nous avons rencontré tous nos compagnons de la veille. On commence à se connaître, à se reconnaître!

  

              Le gîte de Logrono, trois étages, nous sommes au dernier, pas de lit en hauteur pour nous ce soir, tous les lits se touchent! Nous sommes les premières dans ce dortoir et nous sommes au bout, quelle chance. Nous faisons plus ample connaissance avec Ginette et André qui vont jusque Santiago et nous partageons la même table. Le gîte est moderne, la cuisine très bien équipée. Encore un fois nous sommes au lit de bon heure, mais dans le dortoir ça ronfle déjà. Ce n'est pas le cas dans le gîte, les portes claquent et ça crie dans les couloirs! Toujours le même étonnement de la part des autres pèlerins de nous voir porter nos sacs dans la cuuisine mais quand nous expliquons que nous nous levons très tôt et que nous ne voulons pas déranger, on nous remercie et on nous imite.


Mercredi 5 Septembre 2007  Logrono – Najera   29 km

                                             Je passe une très bonne nuit avec mon pote imovane, heureusement qu'il vient avec moi jusque santiago! A 5 heures nous sommes déjà debout et ça bouge de tout les côtés dans le dortoir. Les pèlerins commencent à partir plus tôt, il fait chaud à partir de 12h .

     

                      C'est très facile de traverser Logrono de bon matin.La traversée du magnifique parc le long du barrage de la Grajura est formidable.

 Après le chemin suit la route presque tout le long et même l'autoroute. Nous sommes pourtant tout le temps sur des chemins bien tracés. Je n'abuse pas du raisin aujopurd'hui, suis un peu barbouilléeet je ne voudrais pas être malade, notre but c'est Santiago et c'est encore loin!

       

 Une petite halte dans les ruines de l'ancien hôpital de Saint-Jean d'Acre, u n café à Navarette, il est 11 heures. Il faisait frais ce matin en quittant Logrono mais il commence à faire très chaud.

       

                    La fin de la journée s'annonce dure,l'étape est longue. Juste après Ventosa, la pause de midi! Où sont donc passées les belles aires de pique-nique que nous avons rencontrées ce matin le long! Plus d'arbres,plus d'ombres, les blés sont coupées ras et ça pique et c'est dur sous les fesses! Pas d'autres choix que de s'arrêter en plein soleil, mon allergie se réactive, et nous levons rapidement le camp! De grandes étapes, des petites pauses, des nuits écourtées, le sac trop lourd, qu'est-ce-qu'on fait ici? Pourtant une même envie nous tenaille toutes les deux arriver jusque Santiago! Si les copines nous voyaient, pas de sieste, pas de détente, heureusement qu'on est toutes les deux! Avant la Sablière nous trouvons une paire de chaussure toutes neuves, oubliées ou perdues, elles sont un peu lourdes mais nous n'avons pas le courage de les abandonner, leur propriétaire est peut-être à Najera.

     

                   A la Sablière, il reste 3 km mais pas d'indications pour l'albergue,comme d'habitude le chemin bien balisé mais les albergues jouent à cache-cache. Nous tournons en rond plus d'une demie heure avan t de pouvoir se poser. Encore un dortoir unique et de l'eau froide pour la douche,mais on a tellement chaud que ce n'est pas bien grave, ce sont nos muscles qui rechignent, après l'effort, l'eau chaude decontracte mieux, mais nos jambes et nos pieds apprécient! Le gîte est donativo, 3 euros pour dormir, 3 euros pour le repas du soir et le petit déjeûner, économique! Et toujours le même pèlerin qui monopolise la cuisine, y en a vraiment qui exagèrent!

 

Jeudi 6 septembre 2007: Najera- Santo Domingo de la Cazalda

22 km

 


                        Départ 6 heures ce matin, une nuit infernale, grincement des sommiers, ronflements et courant d'air glacial! Toutes les fenêtres sont ouvertes! A 5 heures du matin nous fuyons le dortoir. Nous partons avec deux messieurs silencieux. Nous cheminons ensembles jusque Azofra. Il est 7h30, notre amie Monique a dormi là, un petit texto échangé hier au soir. Il commence a faire jour, mais le soleil est long à nous réchauffer. Nous serpentons entre les champs de blés et les vignes.

       

Une aire de repos, des fauteuils de pierre, et des petits bacs de galets ronds pour le massage de la plante des pieds, excellent!!! Puis c'est la ville nouvelle mais fantôme de Ciruena, que des bâtiments en construction, « se vende », mais pas âme qui vive, et on se paye tout le tour de la ville, le magnifique golfe avec queques voitures de luxe devant. Hélas la chênaie est bien loin, on ne la voit même plus, et le petit village de Cirinuela est bien oublié, pourtant nous faisons les 100m en hors chemin ôur découvrir un bistrot fort sympatique, et plein de bonnes choses à manger, il n'est pas 11 heures, mais on se laisse tenter par des saucisses, des tortillas, et un très bon gâteau maison, un vrai festin. Un détour que je vous conseille! Nous sommes chassées par les mouches qui sont voraces dans le coin. Nous reprenons notre chemin toutes revigorées, nous saluons au passage Ginette et André qui sont installées sur des immenses bottes de foins, ils semblent tout petit là-dessus! Ils ont choisi le petit gîte privé à Najera, 10 places et très sympatique. Ils ont passé une excellente nuit! Ce soir on devrait se retrouver à l'abbaye cistercienne de Santo Domingo. En fait, nous arrivons ensembles à l'accueil pèlerin à l'entrée de la ville!

L'hôtesse d'accueil nous dirige vers l'hôtel, pourtant elle semblait maîtriser parfaitement le français, on tourne un bon moment dans la ville, en fait les deux gîtes de Santo Domingo sont dans la même rue et sur le camino, l'abbaye est au 29 de la Calle Mayor! L'accueil est glacial, un guichet vitré, et pas un sourire, c'est donativo ben 3 euros c'est presque cher du coup. C'est vite complet, nous partageons un dortoir de 6 lits avec Ginette et André et deux jeunes hommes bien silencieux! La ville est agréable et très animée, beaucoup de bâtiments à visiter.Nous restons un long moment à paresser dans la cor, il fait beau et chaud. Et repas partagé avec nos amis canadiens!


Vendredi 7 Septembre 2007: Santo Domingo- Belorado 15km

 


                        Nous sommes levées à 5 heures comme d'habitude, encore une nuit à se geler. André ronfle et ginette passe son temps à lui faire « psitt André, tu ronfles » presque plus génant que les ronflements! Nous ne partons pas avant 6 h 30. Nous cherchons une boîte à lettre pour nos cartes et le portier du Parador nous propose aimablement de les mettre de l'hotel. Très sympa. Nous nous sommes habillées plus chaudement ce matin, les jambes aux pantalons et les manches longues en haut. Le Kway et les gants. C'est plus confortables. Dès la sortie de la ville nous longeons la N120 qui va presque jusque Burgos. A part le bruit des voitures ce n'est pas désagréable! C'est plat! Une étape plate aujourd'hui.

      

                     A Granon, il fait encore nuit, Rédicilla del Camino, le jour s'est levé et le bar est pris d'assaut. Une magnifique église pour un tout petit village.

 Nous ne montons pas jusque Vilaria de Rioja, que du bitume et le soleil commence à chauffer, on coupe à travers champs, on gagne presque 3 km. A la pause de 10h nous apprécions la pastèque d'hier soir. Pas d'ombre ici non plus, heureusement vers midi un petit bosquet nous accueille.

     

                              Finalement l'étape est assez courte, avant Belorado une nouvelle albergue avec piscine, nous avons choisi l'accueil paroissial. Il a l'avantage d'être dans le village et c'est donativo.

 Des hospitaleros très sympathiques nous accueillent. Ils sont suisses en ffet c'est une confédérations suisse qui gère ce refuge, et ce sont d'anciens pèlerins d'où la qualité de l'accueil. C'est propre, sympatique, en plus pas d'escalade pour Annie ce soir , on a le choix! Ce soir, c'est resto! Un beau moment de détente dans ce village!

      

Nous retrouvons des têtes connues, les deux cousins Pierrette et Jeannot, et notre jeune couple de canadien Isabelle et Philippe. L'hospitalière nous fait découvrir un curiosité du village, les grottes ont été rachetées par un sculpteur espagnol, il y a installé son atelier, il a même le chauffage, il a aussi fait construire une immense maison sous le rocher. Dommage on ne visite pas. Une autre curiosité, les nids de cigognes il y en a de partout, mais de cigognes que nenni!

    

                   Les terrasses des cafés sont remplies, les espagnoles viennent y jouer aux cartes en buvant de la biere et en fumant. Apparemment, elles se détendent mieux que nous ces braves femmes! N ous voulions prendre un petit apéro, mais le serveur ne comprend pas où fait mine de ne pas comprendre, nous repartons avec un ballon de rouge pas très bon, sûrement pas du vin de la Rioja! He! Oui, les espagnols ne sont pas tous sympas, et le pèlerin n'est pas toujours très bien traité, surtout s'il ne parle pas espagnol! Mais c'est rare!

       

              Les cousins ont cédé aux charmes de l'albergue avec piscine. A 19 heures les pèlerins installés à la terrasse se lèvent coome un seul homme, nous avons faim! Nous mangeons chacun de notre côté, mais le repas est excellent et copieux! Isabelle et Philippe arivent quand nous partons dommage!


Samedi 8 Septembre 2007: Belorado-Atapuerca 31 km


                         Nous sommes levées à 5 heures ce matin. Départ à 6 heures, le petit déjeûner est offert et est à disposition. Il fait doux ce matin. Mon allergie ne va pas mieux, je suis en sang et ça gratte... Ma réserve de zyrtec est presque épuisée! On est encore nombreux à partir tôt ce matin, il fait tellement chaud et les gîtes se remplissent si vite. Un des deux italiens qui partaient avec nous depuis deux jours nous salue tristement, il est au repos aujourd'hui, tendinite?? Nous sommes très vite rattrapées par Phillipe et Isabelle, nos tourtereaux québécois.

      

 Nous cheminons ensemble jusque Espinoza del Camino. Ils font leur première pause. Nous continuons jusque Villafranca Montès de Oca et à 9h 30 nous nous octroyons notre première pause. L'étape est agréable au début, nous grimpons en forêt, les pèlerins sont tous au rendez-vous dans cette étape!Nous retrouvons phillipe et isabelle à la table d'orientation ainsi qu'un jeune couple de brésilien, une pause photo et on repart!

      

Puis les larges sentiers pare-feu deviennent interminables, il fait chaud et pas moyen de marcher le long des arbres, trop cabossé le chemin! Nous sommes en plein soleil tout le long, A midi ons'enfonce sous les pins pour trouver un peu de fraîcheur, on est pas mal mais si on s'éternise trop on aura du mal à se mettre en route. Annie se fait attaquer par des guêpes, et vlan une piqure à l'intérieur de la cuisse, aïe!aïe! Ca fait très mal! Et ça gonfle très vite! Heureusement les huiles essentielles sont là et le soulagement vient assez vite, voilà pas de jaloux, elle aussi aura son allergie! Puis nous arrivons au monastère de San Juan d'Ortega, un superbe batiment et un site enchanteur, de l'ombre, un petit bar, beaucoup s'arrêteront ici, le refuge est donative et le padre offre la fameuse soupe à l'ail!

                             Mais trop court pour nous, Isabelle et Phillipe font une sieste à l'ombre des pins et nous sirotons une cerveza con lemon avec plaisir!

 En route pour Agès, il y a 5 kilomètres, heureuse surprise le chemin a été raccourci, il n'y a que trois kilomètres tant mieux on ira jusqu'à Atapuerca! L'étape de Burgos n'en sera que plus courte demain!

                       Un bonjour à l'homme préhistorique du lieu, le gîte est à l'entrée du village, le Centro touistico el peregrino est très accueillant. C'est tout neuf pour 7 euros la nuit! Dommage plus d'épicerie dans le village et nous n'avons pas de réserve ce soir ce sera resto! Menu pèlerin copieux et sourire de la serveuse en prime pour 10 euros, encore une fois rien à dire!

      

 

         Dimanche 9 septembre 2007: Atapuerca-Burgos 21 km


                                Départ 6h 15 ce matin. Il fait nuit. Le dernier croissant de lune et quelques étoiles. Nous sommes très prudente dans la forêt, il ne s'agit pas de prendre le chemin du terrain militaire on le longe tout le long et juste un barbelé, notre repaire suivre les barbelés sur la droite! Quelques hésitations avec notre droite et notre gauche, comme d'habitude, mais on finit par s'y retrouver quand même et c'est un bon sujet de rigolade, pas une pour ratraper l'autre dans ces cas là! Nous arrivons au Termino d'Atapuerca, c'est le point haut et c'est magique, Le ciel est bleu nuit, le croissant de lune est toujours là et une seule étoile à sa droite, très brillante, le décor du Petit Prince! De jour le site doit-être bien aride, des cercles de pierre, une croix, c'est plein de mystère! Les sorcières sont peut-être venues célébrer leur rituel magique cette nuit! Puis on attaque la longue descente, toujours le long des barbelés, un jeune homme nous rejoint, il a failli se perdre en haut, heureusement il a vu la lueur de nos lampes. Comme nous il a été séduit par le beauté du lieu.

 

     

On traverse des villages bien pauvres et bien délabrés. Avant Villafria, on choisit de passer par la zone industrielle, c'est plus court et dimanche ce devrait être calme. Les travaux de l'aéroport ont déviés lee chemin et il faut faire de grand crochet, nous traversons à travers les champs de blé, et le chantier pour couper tous les virages! Puis c'est la zone industrielle,c'est long, c'est droit mais assez calme et il ne fait pas encore trop chaud!

Une première église, une deuxième église, une brave espagnole nous montre un chemin plus direct pour aller à la cathédrale, nous la suivons un peu méfiante, elle nous explique comment rejoindre le gîte par le plus court, mais le temps que nous arrivions à la cathédrale nous avons tout oublié!

      

Nous partons trop haut, un monsieur fait presque 1 kilomètre avec nous pour nous mettre sur le bon chemin!A 12h30 nous y sommes enfin! Nous sommes à la sortie de Burgos et des lits en bas pour ce soir encore! Un unique dortoir, une douche, une petite lessive, nous retrouvons Pierrette et Jeannot les cousins, nous partirons ensemble pour visiter Burgos!

       

C'est à travers un immense parc que nous retournons sur la cathédrale, nous abandonnons en chemin les cousins il marchent trop vite, nous ne connaissons pas la ville et on veut en profiter un peu!

 

La visite de la cathédrale est gratuite, une chance, il y a beaucoup de monde , c'est immense et somptueux, un amas de richesses, des chapelles toutes plus belles les unes que les autre, et vrai bain de foule le premier depuis notre départ! En sortant, une envie de glace nous prend, nous aons sauté le repas de midi sans nous en rendre compte, tant pis! Un épicerie fine c'est la seule ouverte un dimanche après-midi, mais ,nous trouvons ce qu'il nous faut pour notre repas du soir et le petit-déjeûner.

                   Sur la place nous retrouvons Carlos et Luigi, deux italiens copains de quanrante ans, dommage ils ne parlent pas trop le français, mais on arrive quand même, à se comprendre, nous ne nous lonçons pas dans de grands discours philosophiques c'est sûr. De retour au gîte, les pompiers sont là, au service du pèlerins, annie montre ses ampoules et elle passe un sale qu art d'heure! Je montre mes boutons, moustiquos, soleil et allergie ça se confirme, un peu de pommade , merci!

    




 



05/11/2007
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